vendredi 9 février 2018

POESIE

Le gardien du phare 
Des oiseaux par milliers volent vers les feux
 Par milliers ils tombent par milliers ils se cognent
 Par milliers aveuglés par milliers assommés 
Par milliers ils meurent 
Le gardien ne peut supporter des choses pareilles 
Les oiseaux il les aime trop
Alors il dit : « Tant pis je m'en fous ! »
 Et il éteint tout

 Au loin un cargo fait naufrage
 Un cargo venant des îles 
Un cargo chargé d'oiseaux 
Des milliers d'oiseaux des îles
 Des milliers d'oiseaux noyés.   Jacques Prévert

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